C’est un visage que vous avez peut-être pu voir à bord du navire pendant votre visite. Maëlle Chevalier, notre petite bretonne de 25 ans vous dévoile à travers cet interview ses études et son parcours au sein de l’association (sans oublier des souvenirs de voyage).
Question : Quel est ton rôle au sein de l’association ?
Réponse : Je fais partie du service médiation. Lorsque le bateau était à Rochefort j’étais guide ; aujourd’hui à Bayonne je suis toujours guide mais je suis aussi adjointe à la médiation. J’ai pour mission de coordonner les informations de la médiation entre Rochefort (port d’attache et siège social de l’Association) et Bayonne (port où a lieu le Grand Carénage de L’Hermione) afin d’aider les collègues travaillant à Rochefort à avoir correctement toutes les informations.
Question : Quel est ton parcours scolaire ?
Réponse : J’ai réalisé un Bac Économique et Social option Art Plastique, une licence d’Art Plastique, une licence d’Histoire de l’Art et un Master en patrimoine et Musée à Quimper.
Question : Quel est ton parcours professionnel ?
Réponse : J’ai fait des saisons, comme beaucoup de jeunes, en tant que caissière ou à cueillir du muguet et des fraises. Pour mes études, j’ai réalisé mes stages au musée de l’Île d’Oléron et aux fêtes maritimes de Douarnenez. Malheureusement c’était pour les fêtes de 2020 et avec le Covid, il n’y a pas eu de fêtes. C’était cependant un mal pour un bien car mon contrat s’est terminé plus tôt et Antoine (ndlr : Antoine Dossmann : responsable de la production culturelle et pédagogique) m’a appelé pour me dire qu’il recherchait des guides pour le bateau. À ce moment-là, je n’avais pas encore terminé mes études, j’écrivais mon mémoire. Je l’ai donc rédigé sur le bateau, ce qui était une aubaine puisque celui-ci portait sur l’authenticité du patrimoine maritime. J’étais dans le lieu parfait avec toutes les personnes ressources autour et une bibliothèque incroyable.
« J’ai rédigé mon mémoire sur l’authenticité du patrimoine maritime dans une cabine d’une réplique d’un bateau du 18e siècle ; je trouvais ça incroyable. »
Question : Comment es-tu arrivée dans l’asso ?
Réponse : J’ai commencé comme bénévole. En 2017 j’ai fait la formation gabier pour devenir gabière sur le voyage de 2018. C’était pendant mon bénévolat de 2018 que j’ai rencontré Antoine et que nous avons discuté. Je lui avais transmis ma candidature. Donc j’ai commencé comme bénévole et gabière en 2017 et en tant que salariée en 2020.
Question : As-tu participé à des voyages ?
Réponse : Oui ! J’ai pu faire le voyage 2018 (Vivre ensemble de l’Atlantique à la Méditerranée) pendant 1 mois et demi. Ma première étape était de Sète à Toulon (2 semaines) et c’était un baptême du feu, on a eu du grain, de la grêle, des orages. Je suis ensuite revenue à Pasaia au Nord de l’Espagne et j’ai navigué pendant un mois pendant lequel nous sommes passés par Bordeaux, et il y a ensuite eu le retour à Rochefort, qui était exceptionnel car tous les gens présents attendaient le retour de L’Hermione avec une grande impatience.
J’ai aussi fait le Convoyage de Rochefort vers Bayonne, ça ne devait être qu’une semaine en équipage réduit ; mais au final on était tellement tous conscients que ça n’allait pas se reproduire avant des mois à cause des travaux, qu’on en a profité un maximum et l’ambiance était vraiment incroyable (même si elle l’est tout le temps).
Question : As-tu un souhait pour le futur ?
Réponse : Oui, je souhaite pouvoir repartir avec L’Hermione et surtout qu’elle puisse renaviguer.
Question : Tu nous racontes une anecdote à bord ?
Réponse : [rire] Avec plaisir !
En 2018, nous avons été très nombreux à avoir eu le mal de mer à cause du temps très ingrat. Donc pendant deux jours nous avons très peu mangé. Quand nous sommes arrivés à Toulon, le soleil est revenu et il y a eu une odeur de tartiflette qui a embaumé tout le bateau.
À ce moment précis une faim immense s’est déclenché chez tout l’équipage qui n’avait pas mangé depuis deux jours et ça a été le meilleur repas de ma vie, nous nous sommes tous senti mieux d’un coup.