L’Hermione, une maintenance permanente.
Comme à chaque retour de L’Hermione à Rochefort, la maintenance du navire se poursuit sous les yeux du public. Quelques marins et gabiers sont toujours présents sur le chantier pour effectuer les divers travaux assistés des bénévoles.
En arrivant dans son port d’attache, le trois-mâts avait déjà perdu un peu de sa hauteur afin de passer sous le viaduc de Martrou, lors de la remontée de la Charente. Avant de débarquer, l’équipage avait poursuivi le désarmement pendant plusieurs jours, vidant le bateau de fond en comble. Boîtes de conserve, vêtements, livres, cordages, poulies, … sont passées sur le quai, devant les visiteurs qui ont découvert alors l’envers du décor et toute la logistique nécessaire à une telle aventure.
Les espars se trouvent actuellement sur le quai ou dans le chapiteau voisin, pour leur entretien. Les derniers grutages ont eu lieu en fin de semaine dernière, corne d’artimon, vergues de huniers et civadière s’apprêtent à leur tour à passer entre les mains des bénévoles et volontaires.
Les poulies passent aussi en maintenance, elles sont poncées, enduites de goudron et de noir de fumée, avant la réalisation d’un nouvel estropage (cordage entourant la poulie).
Le gréement dormant est goudronné au fur et à mesure, les gabiers et bénévoles ont enfilé leurs baudriers pour intervenir sur les haubans qu’ils viennent d’achever. Ils s’attaqueront aux étais prochainement.
Comme tout navire en hivernage, il y a aussi de la peinture au programme : le gaillard arrière a déjà bénéficié d’une nouvelle couche de rouge. L’animation ne manque donc pas sur le site. Un gabier est toujours présent à bord pour vous expliquer les travaux en cours, tout comme les bénévoles, ils se feront un plaisir de vous faire partager leur aventure Hermione.
Dans les ateliers, le travail du bois est à nouveau à l’honneur avec la présence du sculpteur Frédéric Nobili. Habitué du chantier, il est à l’origine des feuilles d’acanthe sculptées sur les bouteilles, les parties arrondies à l’arrière du navire. Il poursuit actuellement son travail sur les figures de proue, réalisant plusieurs sujets sur cette thématique afin de constituer un manège pour les enfants.
Autrefois, chaque arsenal disposait d’un atelier de sculpture destiné à fournir les ornementations des navires. A partir de recherches en archives, deux sujets du manège ont déjà été réalisés : un lion et un cheval. Le travail sur la troisième figure de proue, représentant une femme tenant dans ses mains un panier de coquillages, commence cette semaine. La sculpture originale fut réalisée dans l’arsenal de Rochefort au XVIIIe siècle.
Sur le quai, les forgerons sont intervenus sur l’une des ancres de la frégate. Le jas, la partie en bois, avait été endommagé avant l’arrivée à St-Pierre-et-Miquelon. Les conditions météo difficiles avaient retardé l’arrivée à St Pierre et imposé une nuit au mouillage pour le moins agitée, l’ancre ayant chassé sur plus de 500 m. Les cerclages métalliques autour du jas avaient cédé ou n’étaient plus d’aucune utilité tant le bois avait été abimé.
Pour l’occasion, Jens, maître gréeur et bosco de L’Hermione était de retour sur le chantier pour encadrer gabiers et bénévoles. Une fois à terre, les vergues ont été déplacées dans le chapiteau de stockage où leur entretien a débuté.
dégréer la frégate. Un travail long et fastidieux.
Le week-end du 24 et 25 octobre, une partie de l’équipage s’était donnée rendez-vous pour le second désarmement du navire. Le gros du travail avait été effectué début septembre lors du retour à Rochefort.
La veille, une deuxième formation a permis aux bénévoles de l’association de prendre un peu de hauteur en partant à l’ascension de mât d’artimon. Après le passage délicat des gambes de revers, il y avait du monde sur la hune pour admirer la vue !
Ce chapiteau qui abritait autrefois les travaux de charpente, accueille désormais les espars et meubles en hivernage. Le public peut y entrer pour admirer le travail et retrouver le pavillon blanc avec tous les noms des donateurs de L’Hermione.
Du côté de l’atelier gréement, une « clinique des poulies » a vu le jour. Chaque poulie passe entre les mains des volontaires pour être poncées, goudronnées, estropées… Avec plus de 600 poulies à bord, les « soins » vont durer un moment…
Le lendemain, une quinzaine de volontaires retrouvait la frégate pour quelques jours de maintenance et la suite des opérations de grutage. La grande vergue et la vergue de misaine ont rejoint les autres espars à quai pour leur entretien. Une opération délicate car les pièces mesurent respectivement 25,6 m et 23,4 m et, pèsent chacune plus de 2 t.
L’Hermione, un outils de transmission inégalable.
Pour renforcer l’équipe de maintenance composée de marins et de gabiers, les bénévoles ont reçu lundi dernier une formation pour grimper dans le gréement. Présents depuis longtemps sur le projet, ces bénévoles sont déjà très impliqués dans l’entretien du navire. Cette formation exceptionnelle va leur permettre d’aider au goudronnage des haubans dans les mois à venir. Encadrés par Stéphane, chef de tiers, et des gabiers présents sur le site, ils ont enfilé leurs baudriers et suivis avec attention les consignes de sécurité avant de se lancer à l’assaut du mât d’artimon.
Un grand moment pour cette petite équipe de bénévoles dont l’implication est indispensable à la vie de l’association. Très régulièrement au contact du public lors des escales et manifestations, ils n’avaient encore jamais eu l’occasion de jouer les acrobates ! Malgré le froid matinale, ils étaient ravis d’ajouter une nouvelle corde à leur arc.
Un grand moment pour cette petite équipe de bénévoles dont l’implication est indispensable à la vie de l’association. Très régulièrement au contact du public lors des escales et manifestations, ils n’avaient encore jamais eu l’occasion de jouer les acrobates ! Malgré le froid matinale, ils étaient ravis d’ajouter une nouvelle corde à leur arc.