Les 10 plus beaux phares de France

À l’origine de leur construction, les phares d’atterrissage de France annoncent la terre pour les navires venant du large. Ils aident alors les navigateurs à estimer et calculer la distance qui les sépare des voies terrestres.

Les phares constituent un repère de navigation essentiel pour les bateaux, qui sont nombreux : un navire de commerce touche un port français toutes les 6 minutes. La voie maritime représente 90% du commerce mondial en volume transporté. Le transport par la mer est un élément clé du commerce international et ce, depuis des centaines d’années. À l’heure actuelle, 72% des importations et exportations de la France s’effectuent par voie maritime.

Aujourd’hui, les systèmes hertziens et satellites complètent les missions des phares. Il n’en est pas moins qu’ils restent des entités de signalisation importantes. Ils servent aussi aux observations scientifiques, permettant de calibrer l’installation des pylônes des futures éoliennes en mer. Aussi, ils sont utilisés comme support aux antennes-relais pour les réseaux radio des centres régionaux de surveillance et de sauvetage.

Porteurs d’histoires et de légendes, les nombreux phares de France représentent des attractions touristiques fascinantes. Partons à la découverte des 10 plus beaux phares de France.

Rôle des phares dans la navigation et importance pour les ports

La France est un état côtier. Elle compte plus de 10 000 km de côtes. Deux tiers des navires marchands en circulation dans le monde empruntent le détroit du Pas-de-Calais. Situé entre Douvres et Calais, il fait partie du territoire maritime français.

L’Etat français doit assurer la sécurité de la navigation autour de ses côtes ainsi que la protection de son environnement. Les phares de France sont des éléments indispensables à l’équipement maritime des ports et des villes côtières.

Par définition, un phare est une tour édifiée sur une côte, un îlot ou à l’entrée d’un port. Il est surmonté d’une source lumineuse puissante, servant à guider la navigation maritime de la nuit tombée au lever du soleil.

Le phare permet d’assurer la signalisation maritime. Il doit remplir au moins trois de ces quatre critères :

• porte une fonction d’atterrissage
• une hauteur au-dessus du sol de plus de 20 mètres
• une portée supérieure à 20 milles (unité de mesure maritime) ce qui équivaut à 37040 mètres
• un ensemble bâti (en particulier des logements de gardiens)

 

NB : Tous les phares ont abrité un ou plusieurs gardiens. Ils sont au service des phares. Leur mission est d’allumer et d’éteindre la lanterne dont ils surveillent le feu. Ils veillent à ce que la visibilité de l’optique du phare soit bonne pour les navires, afin de les aider à naviguer par temps de brume ou de nuit. Ils gardent un oeil sur l’horizon et les balises. Selon le lieu où sont situés les phares, les tâches des gardiens s’en trouvent un peu différentes.

Les gardiens de phares sont comme les édifices qu’ils entretiennent, des sentinelles des mers. Aujourd’hui, tous les phares sont automatisés.

Le phare des Baleines

Le phare des Baleines est l’un des phares les plus hauts de France. Il mesure près de 60 mètres de hauteur et sa portée est de plus de 50 kilomètres. Son escalier en colimaçon ne compte pas moins de 257 marches.

Il est situé sur les côtes du village de Saint-Clément-des-Baleines, sur la pointe Nord de l’île de Ré. Jusqu’au 19e siècle, des baleines venaient régulièrement s’échouer sur les côtes environnantes, c’est pourquoi il a été nommé phare des Baleines.

Il est inscrit au registre des Monuments historiques. La construction du phare des Baleines commence en 1849 et se termine en 1854.

Le phare de Dunkerque

Le phare de Dunkerque, aussi appelé phare de Risban, est un des plus hauts phares de France. Érigé en 1842, il s’élève à plus de 60 mètres de haut. Il a la singularité d’être le phare le plus au nord de France. C’est aussi le plus haut phare de France de premier ordre.

Ce phare a été construit sur les ruines du fort Risban. Il constituait une partie des fortifications Vauban de la ville datant du 17e siècle.

Lourdement endommagé pendant la Seconde Guerre mondiale, le phare fait l’objet de travaux de réparation en 1946. En 1992, il est complètement restauré et est finalement inscrit au titre des Monuments historiques en 2011.

Le phare de Chassiron

Le phare de Chassiron est situé sur la pointe de l’île d’Oléron, appelée aussi pointe du bout du monde. De nombreux naufrages ont lieu dans la baie qui entoure cette pointe.

Il a été édifié une première fois en 1685. L’augmentation du trafic maritime, le recul de la falaise et la modernisation du balisage ont conduit à sa reconstruction entre 1834 et 1836. Le phare de Chassiron mesure 43 mètres de hauteur depuis sa reconstruction.

A l’origine, le phare est entièrement blanc. Mais pour se distinguer de son voisin, le phare des Baleines, il est finalement habillé de bandes noires.

 

L’Hermione a croisé au large du phare de Chassiron en 2021 avant d’entamer sa descente vers le port de Bayonne.

Le phare du Petit Minou

Le phare du Petit Minou est adossé au fort militaire Vauban qui porte le même nom. Situé à Brest, il est haut de 26 mètres et s’élève à 34 m au-dessus du niveau de la mer. Ce phare est construit sur un énorme rocher qui s’avance sur la mer.

Tout comme le fort, ce phare a pour but principal de sécuriser l’accès à la rade de Brest. Sa position sur la mer est très stratégique. Il est commandé à l’origine par la Marine nationale en 1839. Il ne sera mis en service qu’en janvier 1848 pour des raisons de lenteur administrative.

Son nom vient du breton “Min” qui signifie : embouchure ou pointe et qui au pluriel devient “Minou”. Il y a deux pointes sur la rade de Brest qui portent ce nom, le Petit et le Grand Minou.

 

L’Hermione ayant fait plusieurs fois escale à Brest (en 2015, 2016 et 2019), le phare du Petit Minou a été un point de repère utilisé par l’équipage pour préparer son arrivée en rade de Brest.

Le phare de Kermorvan

Le phare de Kermorvan est le phare le plus à l’ouest de France. Il se dresse au Conquet, en Bretagne, il mesure un peu plus de 20 mètres de haut.

Construit en 1849, il est de forme carré, ce qui le distingue de tous les autres phares du littoral breton. Il est bâti sur un rocher sur la presqu’île de Kermorvan, site lui-même classé au Conservatoire du littoral.

Le phare de la Jument

Le phare de la Jument est une tour octogonale située sur la roche de la Jument. Il se situe en mer Celtique, au Sud-Ouest de l’île d’Ouessant. La zone de construction de ce phare est une des zones côtières les plus dangereuses de l’Atlantique, l’enfer des navires marchands.

Ce phare d’une hauteur de 47 mètres a été érigé grâce au legs d’un géographe parisien, Charles Eugène Potron. Il pose la condition d’une construction dans un délai de 7 ans et 7 mois maximum. Dans le cas contraire, la totalité du don versé reviendrait à une association de sauvetage en mer. Le délai est tenu : la lanterne du phare de la Jument s’allume pour la première fois le 15 octobre 1911, 7 ans et 7 mois après la mort de Charles Eugène Potron.

Le phare de Pontusval

Situé sur la pointe de Beg Pol dans le Finistère, le phare de Pontusval est construit entre 1865 et 1869. Il mesure seulement 14,5 mètres de hauteur. Il est construit à l’origine pour faire le relais entre deux autres phares d’îles environnantes où de nombreux naufrages sont à déplorer.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est utilisé comme base par l’armée allemande. Bien qu’il ne soit pas ouvert au public, cet endroit est un vrai paradis pour les photographes. La beauté du bâtiment et de son environnement est incroyable. Il est classé au titre des Monuments historiques depuis 2016.

Le phare du Cap Fréhel

Le phare du Cap Fréhel se trouve dans les Côtes d’Armor, entre la baie de Saint-Brieuc et la rade de Saint-Malo. Sur ces mêmes lieux, deux anciens phares avaient été détruits par les Allemands en 1944. La reconstruction du phare du Cap Fréhel a été réalisée en 1950.

Il mesure 33 mètres de hauteur et sa portée est de 110 km par temps dégagé.

Lorsque L’Hermione a fait escale à Saint-Malo en juillet 2016, elle a navigué non loin du phare du Cap Fréhel.

Le phare de Contis

Le phare de Contis se trouve sur la côte landaise, à Saint-Julien-en-Born. Napoléon III le commande en 1862. La tour du phare fait 38 mètres de haut.

Elle est d’abord entièrement blanche. Ensuite, elle sera peinte avec deux bandes noires en forme de vis d’Archimède. La singularité de ce phare tient à ce qu’il se situe à près d’un kilomètre de la côte atlantique.

Depuis 2009, il est classé monument historique. Au pied du phare se situe son musée qu’il est possible de visiter.

Le phare du Four

Le phare du Four est situé dans le Finistère à Porspoder. Il mesure 28 mètres de haut et sa construction sera achevée après 4 longues années de construction.

Les travaux débutent en 1969 mais en raison de la puissance des courants, l’accostage est périlleux. Plusieurs accidents ont eu lieu durant les travaux et notamment la noyade de trois hommes après le retournement de leur canot de service.

Ce phare est connu pour son allure impressionnante lorsqu’il est englouti par les flots pendant les tempêtes.

Si notre article vous a plu et que vous appréciez ce type de contenus, peut-être seriez-vous intéressé par l’histoire de notre navire, L’Hermione. Elle est la plus grande réplique navigante au monde d’une frégate en bois datant du XVIIIe siècle. Actuellement en rénovation, ce sont les dons qui nous permettent de la reconstruire. Si vous souhaitez, vous aussi, participer au projet, vous pouvez faire un don.