Lundi 25 mai 2015
Si L’Hermione est une frégate du 18ème siècle reproduite au plus fidèle, elle n’en reste pas moins un bateau qui navigue au 21ème siècle. Elle cache donc dans ses entrailles un certain nombre d’éléments ultra-modernes, que ce soit pour se conformer aux réglementations maritimes, pour la sécurité du navire et de l’équipage, ainsi que pour des raisons d’hygiène et de confort.
L’un des éléments clé de ce dispositif est le générateur de service. L’Hermione compte en effet 3 générateurs : deux très gros moteurs servant à alimenter en électricité les propulseurs (en photo) et un plus petit fournissant l’électricité du bord.
Celui-ci développe une centaine de chevaux fournissant 80 kW de puissance électrique alimentant aussi bien les frigos que les systèmes de navigation, les pompes pour l’eau douce et les eaux usées ou encore les prises électriques réparties dans le navire. Ce générateur de service fonctionne donc 24h/24, ronronnant relativement doucement. Toutes les 250h de marche, il réclame une vidange. C’est l’une des (nombreuses) missions de Philippe, le chef mécanicien de L’Hermione, figure clé du bateau, « chef » veille sur nous dans l’ombre en s’assurant que nous ayons toujours de l’eau douce au robinet, de l’électricité à disposition et des sanitaires fonctionnels. Sans lui et sa capacité affutée à résoudre les problèmes, la frégate ne naviguerait pas aussi sereinement.
Côté navigation, nous avons continué à la voile au grand largue, avec des vents soufflant entre 13 et 17 nœuds qui nous ont permis d’atteindre aujourd’hui notre meilleure vitesse depuis le départ du voyage : 11 nœuds (le record absolu pour le moment a été établi durant les essais à 12,7 nœuds, entre La Rochelle et Bordeaux). Nous avons cependant surtout filé entre 6 et 7 nœuds pendant une grande partie de la journée.