A l’heure actuelle, il n’est techniquement pas possible de procéder au carénage de la frégate à Rochefort, son port d’attache. En effet, la forme de radoub où est habituellement installée L’Hermione en eau ne peut pas être maintenue à sec pour effectuer des travaux de réparations ou de maintenance sur la coque du navire

Le port de Bayonne répond aux besoins techniques de L’Hermione : le tirant d’eau et la taille de la forme de radoub peuvent l’accueillir, critère évident… mais qui écartait d’autres ports disposant d’une forme de radoub.

Le port de Bayonne a aussi l’avantage de répondre aux besoins structurels de notre association :

• des espaces sont disponibles autour de la forme de radoub, pour y installer les ateliers techniques des marins et artisans qui entretiennent et restaurent le navire
• il a été possible de délimiter une zone dédiée à l’accueil des visiteurs, élément très important pour assurer la continuité d’une des missions de notre association, tout en maintenant l’accès au reste du port de Bayonne exclusivement pour les professionnels agréés.

Nous souhaitions par ailleurs rester sur le territoire de notre région, la Nouvelle-Aquitaine, pour réaliser ce chantier.

A l’heure actuelle, la coque de L’Hermione est en cours de restauration. De nombreuses pièces sont démontées, le navire ne peut donc pas être mis en eau et flotter comme il le fait habituellement. Pour ramener L’Hermione à Rochefort, il faudrait donc renforcer sa structure et trouver un moyen de locomotion adapté. Ces opérations demanderaient un investissement financier conséquent, à hauteur de plusieurs millions d’euros, sans que cela ne fasse avancer la restauration de la frégate. Une fois L’Hermione revenue à Rochefort, il faudrait pouvoir continuer la restauration de sa coque dans une forme de radoub asséchée, or ce n’est aujourd’hui pas possible.

Notre association fait le choix de concentrer l’utilisation de ses fonds financiers à la restauration du navire pour qu’il puisse quitter le port de Bayonne le plus tôt possible, plutôt que d’investir des fonds dans une opération coûteuse qui ne ferait pas progresser le chantier de restauration de L’Hermione.

Une zone à l’avant et une à l’arrière du navire étaient impactées par la présence de champignons. Un volume de 40 m3 de pièces avait besoin d’être restauré, soit environ 7 % du volume de la frégate.

Au total 8 des 61 couples devaient être restaurés. Il s’agit de zones de charpente très complexe qui nécessitent du temps et des qualifications spécifiques.

À la poupe de la frégate où œuvre la société Asselin, 56 pièces formant l’ossature arrière du navire ont été réparées.

A l’avant du navire, 24 pièces en lamellé-collé et une pièce en bois massif ont été pré-fabriquées à Brest par les équipes du Chantier du Guip. Elles ont ensuite été acheminées à Anglet, ont été façonnées sur place puis installées. 10 autres pièces doivent être taillées puis mises à poste. Au total, 34 pièces de la structure interne seront remplacées, tandis que des pièces saines ont été déposées (pour pouvoir accéder au cœur de la coque) et devront ensuite être remises en place.

2 entreprises spécialisées sont missionnées pour réaliser les travaux de restauration de L’Hermione : la société Asselin (Thouars) et le Chantier du Guip (Brest). La maîtrise d’œuvre du chantier a été confiée à la société Yacht Concept (La Rochelle)

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La technique du lamellé-collé a été choisie pour fabriquer les nouvelles pièces en bois de la coque.

Découvrez en plus dans notre article dédié.

La restauration de L’Hermione représente un budget de 10 millions d’euros. Ce budget inclue les investissement pour la mise en chantier au port de Bayonne (6% du budget), la maintenance courante réalisée par l’équipe technique de l’association avec le soutien des bénévoles (8% du budget), les travaux complémentaires et le réarmement extraordinaire qui devra être fait à la fin du chantier (15 % du budget), la maîtrise d’œuvre (5% du budget), les investissements pour accueillir le public et proposer des formations sur le site du chantier (4 % du budget).

50 % du Grand Carénage a déjà été financé. Depuis juin 2021 jusqu’à aujourd’hui, nous avons fait une part du chemin en finançant à hauteur de 5,285 M € la mise en place de ce chantier d’envergure, les investigations sur l’ensemble du navire et la première tranche de travaux de restauration.

Le Loto du Patrimoine, qui fait partie de la Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, a pour but de récolter des fonds pour restaurer des monuments français en péril sélectionnés chaque année via la Fondation du patrimoine.

La restauration de L’Hermione ne peut prétendre à y participer car elle ne rentre pas dans les critères des monuments éligibles. En effet, le patrimoine naval ne peut en bénéficier.

Depuis de nombreuses années, nous avons créé des liens avec des associations américaines et échangeons régulièrement avec elles. La Friends of Fondation de France sensibilise le public américain à notre besoin de soutien et permet aux donateurs américains de faire un don défiscalisé à notre association. Nous sommes aussi en relation avec d’autres structures américaines, comme la société des Cincinnati ou l’association France – Etats-Unis, tout particulièrement le chapter Nantes-Atlantique qui nous a fait un don pour nous aider à restaurer L’Hermione.

Les collectivités de notre territoire contribuent à la restauration de L’Hermione.