Le temps passe vite… Les différents événements de la construction dont nous allons vous parler aujourd’hui se sont passés il y a 10 ans ! Commençons ce voyage dans le temps…
Revenons en septembre 2011
L’Hermione est déjà très bien avancée dans sa construction. Début septembre 2011 commençait une opération de perçage d’envergure. En effet, nous étions dans l’obligation de devoir apporter une touche de modernité à la frégate : des moteurs. Et pour pouvoir mettre les moteurs, il nous fallait percer la coque afin d’y faire passer des flasques.
Deux massifs en lamellé-collé ont été disposés de chaque bord de la coque du navire, l’un sur la partie extérieure de la coque et l’autre à l’intérieur.
Pour mener à bien cette installation, deux étapes étaient nécessaires pour débuter ce délicat chantier : le traçage et le percement.
Un trou 46 de cm de diamètre a été réalisé dans la coque de chaque côté, les moteurs seront installés peu de temps après.
Avançons maintenant au 10 novembre 2011 :
Ce jour qui marqua la fin symbolique des travaux sur la coque de la frégate avec le dévoilement officiel de la figure de proue.
Tout avait été prévu pour que la soirée soit mémorable, un groupe de musique : “La clique de mer”, deux cents invités, etc.
Monsieur Benedict Donnelly, Président de en 2011, avait commencé la soirée avec des mots émus sur le partage de ce moment, et l’avait conclu en invitant tout le monde à la première mise à l’eau qui a eu lieu le 6 juillet 2012. D’autres élus ont aussi pris la parole afin d’affirmer leur soutien à l’association et au projet : Monsieur Grasset (maire de la Ville), Monsieur Frot et Madame Tissandier (élus de la Région) et le sous-préfet Monsieur Proisy.
Au cours de cette très belle soirée, six enfants de l’école Anatole France de Rochefort ont dévoilé la figure de proue sous le regard émerveillé de tout le monde. Ces enfants ont été choisis car leurs classes avaient travaillé sur le thème de L’Hermione avec le Centre International de la Mer.
Il y eut aussi une interview du sculpteur de la figure de proue Andrew Peters (interrogé et traduit par Laurent Da Rold le directeur de projet de la construction).
Une soirée réussie qui annonçait déjà de belles perspectives pour la frégate.
En décembre ce fut au tour de la motorisation d’être installée, retournons y :
Avant toute chose, il est bon de préciser que L’Hermione est un voilier et le restera. Il était hors de question de traverser l’Atlantique au moteur et nous savons aujourd’hui que la parole a été tenue. Le voyage de L’Hermione aux USA ayant été effectué à 90% à la voile.
Au 21e siècle, la vie à bord d’un tel navire ne peut être identique à la vie des marins du 18e siècle (et les normes ne sont plus les mêmes non plus). Mais c’était aussi une question de sécurité et d’autonomie pour entrer et sortir des ports, pour se dégager d’un événement météo délicat, pour respecter les plannings d’escales, pour pouvoir récupérer un homme tombé à la mer.
Afin d’endommager au minimum la coque, les propulseurs omnidirectionnels (POD) ont été sur le côté de coque.
Ce travail a été réalisé en collaboration entre l’entreprise Asselin qui a réalisé les flasques moteurs, le constructeur Masson Marine en charge de la fabrication des POD et l’entreprise AMP qui s’est occupée du montage des moteurs.
Les POD ont une puissance de 300 KWAT chacun soit environ 400 chevaux, et pèsent 2,5 tonnes. À l’extérieur de la coque, seule l’hélice de 1m de diamètre est visible. À l’intérieur de la frégate, se trouvent deux moteurs hydrauliques qui permettent de faire tourner le POD à 360° et un moteur électrique qui sert à faire tourner l’hélice (qui n’était à ce moment là pas installés).