Vendredi 29 et samedi 30 mai 2015.
La fin du voyage s’approche à grands pas. La mâture a été prise d’assaut par les gabiers qui s’offrent une dernière ascension au grand large pour profiter de l’horizon infini sur l’océan.
L’ambiance est détendue malgré les préoccupations liées aux différentes formalités qui nous attendent et aux discussions sur la façon dont vont se dérouler les escales.
Je crois que nous sommes conscients que nous ne pouvons pas imaginer l’engouement que peut susciter L’Hermione auprès des américains, ce qui ne nous empêche pas d’essayer…
Demain nous verrons les côtes américaines. Mais aujourd’hui, c’est presque un morceau de côte américaine qui est venu jusqu’à nous.
Vers 17h, nous avons en effet mis L’Hermione à la panne afin de profiter d’une eau à 28°. A peu près au même moment est apparu à l’horizon un porte-avions américain en plein exercice. Ce dernier a fini par passer à quelques centaines de mètres de nous, tandis que les avions décollaient et appontaient sous les yeux d’une grande partie de l’équipage.
Nous avons ensuite brassé à nouveau et repris notre route vers la côte. La transatlantique touche à sa fin, nous commençons à préparer les premières escales. Avons-nous vraiment conscience de ce que nous avons fait ? De ce qui nous attend ? Notre bulle d’isolement s’apprête à éclater, et on ne peut nier qu’il y a un fond d’appréhension chez certains. Mais une excitation et une curiosité s’y mêlent. Etrange sensation. Mais notre dernier jour de pleine mer aura au moins été un joli moment. D’autres nous attendent…