Mardi 28 juillet 2015 :
Depuis quelques temps, du côté de la voilerie, un petit foc de rechange est en fabrication. C’est ce que l’on pourrait appeler une « voile de tempête », la dernière à être amenée en cas de gros temp, donc plus exposée que n’importe quelle autre aux dégâts potentiels.
L’assemblage terminé durant la transatlantique aller, Anne et certains membres de l’équipage s’occupent désormais des finitions. Les oeillets ont ainsi été rapidement réalisés et les aiguilles et paumelles s’affairent désormais au ralinguage.
Il s’agit ici de l’installation de la ralingue, le cordage entourant la voile, qui va conférer à notre petit foc de rechange une grande partie de sa résistance et déterminer sa forme. En piquant d’une certaine façon, le ratio entre toile et cordage peut en effet être adapté afin de creuser la voile de la meilleure façon. Une réalisation qui demande de la technique, du doigté et de l’instinct
Et si Anne est une fantastique prof, pleine de patience pour transmettre ses techniques, le doigté et l’instinct ne s’acquièrent qu’avec le temps et la pratique. Pas si simple… Ce qui peut s’avérer frustrant…
Côté route, nous avons enfin viré de bord ! Nous avons en effet effectué « un lof pour lof » et sommes passés tribord amure vers 12h30. Le vent n’a cependant pas encore assez tourné pour que nous fassions route à l’Est et nous suivons actuellement une route plutôt Nord, avec quelques degrés tout au plus vers l’Est. Nous attendons désormais l’arrivée d’une dépression en formation à l’Ouest pour « s’embarquer dedans » et qu’elle nous ramène jusqu’à Brest.
Pour affronter cette dépression qui peut amener des conditions météo plus rudes, l’équipage prépare le navire. Les vergues de perroquets et de perruche ont été descendues sur le pont, l’arrimage des canons a été renforcé et 3 ris ont été pris dans les deux huniers, pour en réduire la hauteur.
Soutenez L’Hermione