À bord de L’Hermione jouent quantité de forces allant parfois jusqu’à plusieurs tonnes. Toutes ces forces, parfois multipliées par le vent ou le roulis du navire, se doivent d’être maîtrisées sous peine d’avaries plus ou moins graves. Les plus costauds des gabiers n’étant que rarement suffisants à la tâche, il a fallu trouver des solutions pour démultiplier les forces en jeu. C’est le rôle des poulies, olives, violons, ouvertes,… Chaque réa divise par deux la force initiale. Un navire du XVIIIe siècle comme L’Hermione en compte plus de 1200, du petit réa qui adoucit un changement d’angle pour un cordage aux deux énormes poulies triples associées en palans qui permettent de hisser des vergues de plusieurs centaines de kilos !
Mais ces poulies, il faut apprendre à les placer : à quel endroit rempliront-elles le mieux leur office ? Où les placer et comment les amarrer en particulier pour un usage provisoire, par exemple pour charger du matériel lourd ? Certainement pas avec des demi-clefs comme l’explique Jens à l’issue du cours avec son accent suédois: « À chaque fois que je défais une demi-clef, je deviens un peu plus misanthrope » !
Alice, gabier de L’Hermione