Antérieure à sa prestigieuse voisine, Alexandria a été fondée par un écossais nommé John Alexander. En 1669, il achète ses terres à un capitaine anglais pour quelques pièces et tonneaux de tabac. Le commerce y étant florissant, l’assemblée générale de Virginie établit officiellement une ville en 1749.
Les leaders locaux dont Washington et Mason s’y réunissent régulièrement. Le 18 juillet 1774, ils rédigent les Mason’s Fairfax Resolves contre les taxes imposées par la couronne britannique. Dans ce document, ils appellent à la fin du commerce avec l’Angleterre, déclarant : « Resolved that this Colony and Dominion of Virginia can not be considered as a conquered Country; and if it was, that the present inhabitants are the Descendants not of the Conquered, but of the Conquerors ». ( » Il est résolu que cette colonie et le Dominion de Virginie ne peuvent pas être considérées comme un pays conquis; et si elle l’était, que les actuels habitants sont les descendants non pas des vaincus, mais des conquérants. »)
La Fayette a eu plusieurs fois l’occasion de se rendre à Alexandria pendant la guerre d’indépendance, Washington DC n’existant pas encore. Il aurait fréquenté lors de son retour aux USA en 1824, la salle de bal de la Gadsby’s Tavern, un établissement encore ouvert au public aujourd’hui.
La fondation de Washington DC est décidée par George Washington en personne, en 1790. La nouvelle nation doit se doter d’une capitale centrale, la situation géographie de la Virginie est idéale. De plus, le territoire marécageux choisi pour implanter ce centre politique est très proche de Mount Vernon, sur les rives du Potomac. Un architecte français, Pierre Charles L’Enfant, est à l’origine des premiers plans de Washington DC. Comme La Fayette, il rejoint l’Amérique très jeune et se bat aux côtés des Insurgents. Les deux français se lient d’amitié mais L’Enfant fait le choix, à la fin du conflit, de demeurer aux Etats-Unis.
« The city must be beautiful, due advantage being taken of the hilly nature of the spot for grand and lovely prospects. »
« La ville doit être belle, en profitant de la nature vallonnée du lieu pour donner à voir de grandes et belles perspectives »
Pierre Charles L’Enfant (27 août, 1791)