Après une nuit au mouillage devant les côtes anglaises, l’équipage de L’Hermione a été accueilli au réveil par une météo parfaite. Un lever de soleil sublime et un vent fort qui sculptait une mer virant, par endroits, au turquoise.
Le fort coup de vent n’étant pas encore tout à fait passé, nous l’avons attendu en effectuant quelques travaux à bord. Les écoutes de misaine et de grand voile ont ainsi été changées pour des cordages d’une taille légèrement inférieure car celles qui étaient installées jusqu’à présent ne se laissaient pas manoeuvrer facilement.
Notre maître voilier a également profité de l’occasion pour grimper afin de reprendre des coutures faiblissantes sur le grand hunier. Puis vers 12h, l’ordre a été donné d’appareiller, par 40 nœuds de vent !
Nous avons repris la direction de la France avec des vents soufflant à 30 nœuds bien établis et une houle qui n’a eu de cesse de gonfler. La navigation a ainsi commencé dans des creux de 2 à 3 m qui sont progressivement devenus des murs d’eau dépassant les 4 m. Mais les conditions météo, avec une température encore acceptable et un soleil présent durant toute la journée, ont amené une atmosphère hilare dans l’équipage, ravi de naviguer sur une mer aussi spectaculaire. Sourires, chansons et commentaires sur la taille des vagues qui nous assaillaient par tribord étaient au programme.
Malgré des angles de gîte impressionnants, de l’eau qui passe dans les sabords et des déplacements hasardeux à bord, L’Hermione démontre une nouvelle fois ses qualités.
Quant à la Manche, elle démontre sa beauté féroce, pour notre plus grand plaisir.