Mardi 21 avril 2015
Nous nous attendions à un grain, mais nous n’avons finalement fait que frôler la dépression.
La nuit a été lente pour tout le monde, avec des quarts occupés par un cours de pêche au thon pour les bâbordais, dispensé par le chef de tiers et ancien pêcheur, Dominic, ou encore un peu de suédois chez les milieu.
Le vent et la houle se sont levés progressivement alors que le soleil émergeait et les milieu ont donc eu la charge de rabanter la civadière tandis que L’Hermione filait à près de 10 nœuds dans 20 nœuds de portant.
Puis le soleil est totalement sorti et nous avons eu le droit à quelques heures de voile particulièrement agréables, avec du vent et du beau temps dans des creux de 3,5 m environ, conditions idéales pour la frégate.
Mais alors que nous approchons du Cap Finisterre en ce milieu d’après-midi, le vent tombe progressivement. La civadière est de nouveau établie (« ordres et contre-ordres, tel est le quotidien du gabier »), les ris sont relâchés et L’Hermione roule tranquillement dans la houle. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les conditions sont un peu moins agréables que ce matin. Si la houle est moins forte elle reste substantielle et, sans le vent pour l’appuyer, L’Hermione a tendance à rouler.
La visibilité n’est pas assez bonne pour les apercevoir, mais nous sommes vraiment tout près des côtes espagnoles (25 milles vers midi). Nous passons en effet entre le Cap Finisterre et le rail des cargos, dans la zone de navigation côtière.