Nous avons effectué aujourd’hui l’une des plus belles journées de voile de ces essais en mer. Appareillage à la voile de Douarnenez, soleil radieux, entre 12 et 18 nœuds de vent et une vitesse hallucinante oscillant entre 7 et 9 nœuds.
Pourtant fort d’une longue expérience sur des vieux gréements, le Commandant est tous les jours plus impressionné par les performances de L’Hermione :
« On arrive à marcher à plus de 60% du vent. Avec 10 nœuds de vent, on avance à plus de 6 nœuds ! ».
Commandant Yann Cariou
L’ambiance était détendue dans l’équipage, aussi bien chez les volontaires que les pros : les deux lieutenants sont montés dans le gréement et ont aidé à la manœuvre, le Commandant profitait de l’efficacité de son bateau et de ses gabiers, coordonnés sans accroc par les chefs de tiers et le bosco.
Les visages étaient donc souriants malgré la fatigue liée aux virements lof pour lof qui se sont enchainés et quelques moments plus stressants pour les barreurs. Nous avons en effet de nouveau frôlé les côtes lors du passage des Tas de Pois et du Pohen que nous avons laissé à une vingtaine de mètres, tout au plus, sur bâbord. Nous sommes entrés dans la rade de Brest en passant le goulet à 8 nœuds et n’avons cargué les voiles qu’à l’entrée des passes pour rejoindre la Penfeld. C’est donc un équipage fatigué mais ravi qui a mis pied à terre à Brest vers 16h pour une escale de 3 jours.
Le carnet de bord du jour est consacré au médecin de L’Hermione. Actuellement, c’est Benoît qui occupe ce rôle. Il a installé, avec ses confrères, l’infirmerie dans la Sainte-Barbe et, veille sur la bonne santé des marins.