Carnet et pinceaux à la main, Cécile Cuzzubbo avait saisi l’effervescence des marins avant l’appareillage et le départ du 7 septembre. Cette semaine, elle a embarqué sur L’Hermione afin de compléter son carnet de bord.
Ses premières planches sont exposées actuellement au PC Navigation de L’Hermione, à Rochefort.
Les nouvelles du bord :
Dernière journée complète de navigation pour une partie des volontaires embarqués avant la relève de samedi. Et si le soleil n’a pas été très présent ce jeudi, le vent nous a permis une belle remontée vers la Bretagne, après un virement lof pour lof en début de nuit.
Résultat, nous passions le Raz de Sein en fin de matinée afin d’effectuer un mouillage en baie de Douarnenez. Finalement, seuls des réglages fins ont rythmé la navigation. Une fois l’ancre larguée vers 16h30, l’ambiance se détendait pour l’ensemble des personnes à bord. Afin de célébrer la relève, le commandant nous a même gratifié d’une séance de sabrage de champagne et la soirée s’est poursuivie tranquillement après le repas pour une partie de l’équipage, autour de jeux de cartes ou devant des livres. La proximité des côtes signifiait également le retour des téléphones portables, pour beaucoup qui profitaient de l’occasion pour donner des nouvelles à leurs proches ou s’organiser pour l’après essais en mer.
L’atmosphère à bord dans ces conditions est excellente, et il règne un véritable esprit de cohésion détendue parmi les volontaires. On discute, on échange, on rigole… Il s’agit de l’un des rares moments durant lequel les 3 tiers sont réunis sur le pont, ensembles pour plus de quelques minutes et, les officiers eux-mêmes relâchent la pression après plusieurs jours de navigation intense. Tous ensemble dans notre petite bulle suspendue dans le temps, nous nous sentons abrités du monde extérieur. La frégate est notre maison, notre univers et le rempart qui nous protège. Peut-être encore plus dans ces conditions, alors que 30 personnes seront relevées samedi.
L’idée qu’il faut un jour redescendre sur terre, même temporairement, nous pousse encore un peu plus à vouloir contempler le monde depuis des cordages goudronneux à 40 m du sol.
Vendredi, nous serons à Brest en milieu d’après-midi, cette fois au pied du château, sur la Penfeld.